La plupart des campagnes publiques et des manifestations revendiquant des logements sociaux ont échoué. L'itinérance a augmenté au long des années plutôt que de diminuer. La gentrification sociale est un phénomène social dominant avec la répression policière qui l'accompagne. Les organisations entre autre communautaires continuent pourtant à mener le même genre de politiques qui ne résolvent aucun problème fondamental, qui justifient surtout leur existence et leurs subventions. L'État a coopté ces groupes et s'assure ainsi d'imposer des limites à la lutte pour la réappropriation des espaces qu'ils soient privés ou publics. La campagne de la tente rouge de la société légale Pivot a évolué également dans ce sens. Toute une légitimité d'existence est donné à la ''démocratie'' par l'existence de ces groupes de constestaires socialement très acceptables. Tous ces gens de ''bonne volonté'' nous marginalisent, nous conduisent à l'impuissance. Notre pauvreté est toujours la même. Ces pimps de la pauvreté s'assurent que nous allions jamais jusqu'au constat qui pourtant est généralisé que si nous n'occupons pas les espaces pour notre existence collective, nous demeurerons toujours dans l'itinérance, la répression et l'isolement. Même les cellules individualisantes que sont le quelque peu de chambres qui existent ou sont construites ne font que contribuer à notre misère. ''Le logement social est comme une prison pour beaucoup d'autochtones'', disait Peter, un participant autochtone du tent city. Ici, à Vancouver, il y a aussi tout ce phénomène de logements sociaux hyper-sécurisés qui sont de véritables semi-prisons qui nous gardent sous le joug des organisateurs communautaires, des travailleurs sociaux, des psychiatres...
En ce sens, le tent city est un objet de débats à l'intérieur même de celles et ceux qui y participent. CertainEs font exister ce tent city comme un espace collectif, comme réappropriation de l'espace sans passer par la médiation publique d'une négociation avec le gouvernement.
Ils/elles voient que si nous ne reprenons pas les espaces par la force du nombre, par une certaine occupation du territoire, nous allons toujours nous retrouver dans la rue et nous faire agresser par la police quand nous y sommes. C'est en demeurant ensemble que nous bâtissons une puissance commune qui peut résister et s'affirmer contre le déplacement forcé, la division entre nous, la marginalisation, la criminalisation...
Nous prenons exemples de nos camarades autochtones qui occupent leurs terres contre leur dévastation, par leur commune présence, par une certaine organicité au vivant.
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